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[zpajol] Eglise St-Denis: 3 depeches AFP



Les sans-papiers à la Préfecture de Seine-Saint-Denis lundi après-midi

BOBIGNY, 19 août (AFP) - Les sans-papiers installés depuis samedi dans la 
basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) prévoient de se rendre lundi 
après-midi devant la Préfecture de Bobigny afin d'y être reçus, a-t-on appris 
de source policière et auprès de la coordination 93.

Après une deuxième nuit passée dans la Basilique, les sans-papiers, au nombre 
d'une centaine, entendent rester tant que la préfecture n'aura pas régularisé 
leur situation, précise la coordination 93 des sans-papiers.

"Leur seconde nuit ici s'est déroulée sans problèmes. Mais la préfecture et 
moi-même leur avons demandé hier que les enfants ne dorment pas ici et qu'ils 
rentrent chez eux, ce qui a été fait", a déclaré de son côté à l'AFP le Père 
Bernard Berger, curé de la cathédrale.

Originaires pour la plupart d'Algérie, les sans-papiers se sont rendus 
dimanche après-midi sur les rives parisiennes de Paris-plage, pour faire 
entendre leur cause.
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Des sans-papiers occupent le parvis d'une église de Massy depuis quatre mois

EVRY, 19 août (AFP) - Une quinzaine de sans-papiers se relaient jour et nuit 
depuis quatre mois jour pour jour pour occuper le parvis de l'église 
Saint-Paul de Massy (Essonne) et demandent la régularisation de 167 
personnes, selon Jeanne Davy, du collectif CGT des sans-papiers de Massy.

Les sans-papiers de Massy n'occupent pas l'église que le père François-Xavier 
Gaudemer refuse de leur ouvrir depuis quatre mois, en accord avec Mgr Michel 
Dubost, évêque d'Evry-Corbeil, qui estime "le projet dissident des décisions 
du collectif départemental dont la pastorale des migrants fait partie".

Depuis le 19 juin, les offices ont lieu au temple luthérien situé à proximité 
de Saint-Paul. "Un exemple de solidarité oecuménique" estime Annick 
Ducoulombier, déléguée diocésaine à la pastorale des migrants qui rappelle 
que "Mgr Dubost a rencontré les sans-papiers de Massy et estimait à l'époque 
que le soutien à la marche des sans-papiers venus de Marseille était 
prioritaire".

Un autre groupe de sans-papiers accueillis dans l'église du Sacré-Coeur de 
Sainte-Geneviève-des-Bois du 1er juin au 27 juillet avait obtenu la 
régularisation de 44 personnes pour 132 dossiers. Leur démarche avait été 
largement soutenu par Mgr Dubost et le collectif départemental des 
sans-papiers.

Les dossiers des sans-papiers de Massy ont été déposés à la préfecture de 
l'Essonne début juillet et leur examen devrait être terminé fin août, selon 
le directeur de cabinet du préfet, Pascal Craplet.

Les demandeurs, originaires pour moitié d'Afrique Noire et pour moitié 
d'Afrique du Nord, forment un groupe hétérogène.

"Certains ont déposé des demandes d'asile politique ou territorial en cours 
d'instruction, d'autres sont mineurs, on est loin du pourcentage de 
régularisables espéré par le collectif" souligne-t-on à la préfecture. 

Selon un connaisseur du dossier "des négociations pourraient porter sur les 
cas limites après accords sur les régularisables de droit".
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Demandeurs d'asile et sans-papiers relancent le "mouvement de Saint-Bernard" 
(PAPIER D'ANGLE)

PARIS, 19 août (AFP) - Demandeurs d'asile et immigrés en situation 
irrégulière tentent, 6 ans après l'occupation de l'église Saint-Bernard, à 
Paris (18e), de relancer la mobilisation des "sans-papiers", soutenus par 
l'Eglise, qui a accueilli une centaine d'entre eux dans la basilique 
Saint-Denis.

Après les actions menées à Lyon, Lille, Rouen, Saint-Geneviève-des-Bois et 
Massy (Essonne) ces derniers mois, un groupe d'immigrés s'est installé dans 
la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) samedi, avec l'accord des 
responsables diocésains et en mémoire, ont-ils rappelé, de l'expulsion de 
l'église Saint-Bernard, le 24 août 1996.

La plupart des occupants de la Basilique Saint-Denis sont d'origine 
algérienne et marocaine. Un grand nombre sont des demandeurs d'asile, en 
situation régulière en France durant l'examen de leur dossier, ou ont déjà 
été déboutés de leur demande d'asile. 

Les récentes mobilisations de collectifs ont réuni des catégories très 
différentes d'immigrés: demandeurs d'asile lassés d'attendre une réponse, 
déboutés d'une demande d'asile, certains inexpulsables car en danger (comme 
les Kurdes ou les Algériens), "sans-papiers" depuis de longues années en 
France, parents d'enfants français, donc inexpulsables, victimes de "double 
peine".

Les associations de défense des immigrés sont partagées sur l'attitude à 
prendre face à cette nouvelle mobilisation. Elles continuent à soutenir les 
manifestations organisées par la coordination nationale des sans-papiers, 
comme celle qui se déroulera samedi 24 août place de la République à 14h00, 
pour commémorer le sixième anniversaire de l'évacuation de l'église 
Saint-Bernard. 

"Des leurres" 

Mais, explique le GISTI, les conditions ne sont plus les mêmes.

"Le système législatif mis en place par la loi Chevènement en 1998 a 
contribué à démobiliser, car les gens ne sont jamais sûrs de ne pas avoir 
droit au titre de séjour, c'est toujours +peut-être+, ils sont convoqués 
pendant des mois".

La loi Réséda a ouvert une voie nouvelle de régularisation aux étrangers, au 
titre de la "vie privée et familiale" en France, mais elle est appliquée de 
façon assez restrictive par les préfectures.

La grande confusion qui préside à l'actuelle mobilisation ne rend pas le 
soutien des associations facile. Certaines, comme le Forum-Réfugiés, 
association lyonnaise, sont réticentes et à la Cimade (service oecuménique 
d'entraide), on avoue une divergence interne sur le sujet.

A Lyon, où une centaine de demandeurs d'asile d'Europe centrale et du Maghreb 
ont occupé l'église Saint-Nizier en juin, ces associations ont été assez 
critiques. "On est obligé de rester au cas par cas, en raison de la grande 
diversité des situations, et cela rend difficile des négociations", dit-on à 
la Cimade.

Pourtant, souligne Laurent Giovannoni, de la Cimade, il y a une certaine 
légitimité à ce que ces différentes populations se retrouvent, les demandeurs 
d'asile territorial (créé en 1998 et essentiellement adressé aux Algériens) 
sont "de façon quasi certaine de futurs sans-papiers, puisqu'une infime 
partie d'entre eux reçoivent le statut".

"L'asile territorial, comme l'asile conventionnel qui n'en accepte que 16%, 
sont des leurres", ajoute-t-il.
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